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my holiday blog
13 juillet 2004

la Cité Interdite et le quartier des hutongs

IMG_2329Pour aller à la Cité Interdite, on traverse la place Tian An Men, une esplanade de quarante hectares où trône au milieu le mausolée de Mao.  Yongle, troisième empereur des Ming (1403-1424) fit construire la Cité pourpre Interdite.  De mille quatre cent sept à mille quatre cent vingt, deux cent mille ouvriers s'activèrent sur ce chantier de sept cent vingt mille mètres carré.  Durant cinq siècles, la Cité Interdite sera le centre politique chinois où régneront les quatorze empereurs Ming et les dix empereurs mandchous Qing jusqu'à l'instauration de la République en mille neuf cent onze.  J'ai rêvé de marcher dans cette cité seule ou presque, dans le calme et la sérénité.  Or, il en est tout autrement:  la foule est dense,  bruyante.  Les visiteurs, par milliers, s’engouffrent dans le gigantesque portail du palais impérial de Pékin, la porte du Midi, déferlent vers les cinq ponts qui enjambent la rivière aux Eaux d’or.  Ils semblent jaillir de toutes parts: des salles d’audience, des appartements, des galeries et des jardins.  Pour voir le trône, il faut se hisser sur la pointe des pieds, jouer des coudes.  A peine ai-je le temps de voir les six colonnes dorées, les brûle-parfums et des vases à encens sur des guéridons, et au-dessus des marches le trône que déjà la foule m'emporte sur le côté.  Dehors, le soleil tape fort et les toitures vernissées des palais en bois brillent d'un jaune éclatant et semblent s'enflammer.  Il faut fermer les yeux pour plonger trois siècles en arrière:  les concubines traversent la cour, la démarche hésitante à cause de leurs pieds bandés ou de leurs chaussures à talon central, les eunuques puisent de l'eau du puits.  Les palais exhalent les souvenirs impalpables de la vie de ces demeures closes.  La visite s'achève par la montée à la colline de Charbon.  D'un seul regard, on embrasse la Cité.
Un délicieux repas nous attend chez un habitant du quartier hutong.  L'homme de la maison est aussi peintre et nous initie à la peinture chinoise.  Après une balade en pousse-pousse dans ce quartier, nous visitons la résidence du Prince Gong.  Nous grimpons à la tour de la Cloche, dont le gong de bronze rythmait la vie des habitants.  En face, on aperçoit la tour du Tambour, fondée en 1272 et occupée par des gardes qui signalaient le temps écoulé, toutes les deux heures, par des roulements de tambour.
Le soir nous assistons à une représentation de l'Opéra de Pékin.

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