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my holiday blog
17 avril 2013

Samode palace et Nawalgarh

Aujourd'hui nous prenons la direction du Shekhawati, la région des havelis.  Notre première halte est tout d'abord au Samode palace qui date du début du dix-neuvième siècle.  Pour le visiter, il faut nous délester de 3000 roupies ce qui nous donne aussi droit à un repas.  Les intérieurs sont très beaux avec de belles fresques et peintures miniatures très fines. Certaines pièces rutilent d'éclats de miroirs et d'émail. La salle des audiences est dans les tons rouges.  Ce palais jaune de Samode serti dans la roche des monts Aravalli est un coup de coeur.

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Après le déjeuner, nous poursuivons la route vers Nawalgarh.  Le paysage est sablonneux et aride.  A Nawalgarh nous visitons deux havelis: la Murarka Haveli et la Bhagton-Ki-Haveli.  Dans le village il y en a des dizaines.  Havelis vient du mot “hava” qui signifie air ou “maison de l'air”.  Lieux de commerce et d'hébergement, elles offraient aux marchands un lieu sécurisé pour faire étape.  La traversée du désert étant redoutée et le passage par la plaine de Jaipur lourdement taxée, les marchands privilégièrent la région du Shekhawati pour transiter.

Les havelis sont des demeures de nobles marchands, les Marwaris, construites au XIXe siècle et même au début du XXe siècle.  Ces marchands firent fortune dans le commerce caravanier des épices, du sucre, de l'opium, de la soie, de la laine, etc et firent édifier de magnifiques bâtisses. A partir de la deuxième moitié du XIXe siècle, l'influence de la colonisation anglaise étouffa peu à peu la vie commerciale du Shekhawati: les productions indiennes se démodèrent face à celles de l'Europe, et surtout les transports maritimes et ferroviaires concurrencèrent les caravanes.  Les Marwaris émigrèrent vers les grands ports, notamment Calcutta, Madras, Bombay et Goa, où ils se reconvertirent brillamment dans le commerce du jute, du coton, etc.  Leurs demeures tombèrent en désuétude, abandonnées par leurs propriétaires partis s'installer dans les métropoles portuaires.  La seule âme de ces palais est le “chowkidar”, le gardien.  Celui de la Bhagton-ki-Haveli doit avoir quatre-vingts ans.  Coiffé de son turban blanc, il se déplace lentement.  Les peintures décolorées de ces maisons oubliées et abandonnées leur confèrent un certain charme suranné et nostalgique.  Les murs extérieurs de ces havelis sont de véritables livres documentaires ou mythologiques.  Dans celles que nous visitons, les peintures aux tons bleus, rouges ou ocre illustrent des scènes de la mythologie et des épopées hindoues, et représentent également les grandes divinités brahmaniques telles que Shiva, Vishnou et ses multiples avatars.  Elles mettent aussi en scène des sujets profanes, tels que des processions de cavaliers et d’éléphants, des soldats, des belles à leur toilette, d’élégantes Anglaises en crinoline ainsi que les dernières inventions venus d'Europe que sont les premières voitures, les aéroplanes, les baignoires, le téléphone, les bicyclettes, les bateaux à vapeur et les trains.

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Dans les havelis n'étaient reçus que les marchands ou les familles amies.  Dans la première cour réservée aux hommes, on y recevait les négociants, on examinait les marchandises, on dressait les inventaires et signait les livres de comptes.  Les murs et plafonds sont fastueux, saturés de couleurs vives: il s'agissait de flatter le visiteur et d'impressionner le simple marchand.  La deuxième cour, beaucoup plus sobre, était le domaine exclusif des femmes; elle est bordée par les pièces utilitaires: cuisines greniers, réserves, aves les appartements privés à l'étage.

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Ce soir nous dormons dans une haveli restaurée à Mandawa.

Vivaana hotel (Mandawa): très belle haveli, très bon confort, endroit qui manque de chaleur 4/5

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